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11 avril 2012 3 11 /04 /avril /2012 14:03

Suite à l'article de Vousnousils, amuse toi à démonter les arguments de Madame Théophile, qui est la DRH de l'Education Nationale. Avec tout le respect que je lui dois, je dois quand même dire que le "h" de DRH, a singulièrement été réduit à néant depuis quelques années.

Bon, ne polémiquons pas, soyons pragmatique.

 

1. Le concours académique : Oui, et alors?  Les personnels coincées sont coincées aussi dans leur académie. J'explique pour les novices : Le concours se passe par académie (région quoi), contrairement aux profs du secondaire qui passe un concours national. Nous, c'est par région, après on est affecté selon ses voeux. Enfin on devrait car les lauréats du concours interne, par exemple, sont affectés dans les départements déficitaires. Donc des gens qui ont déjà bossé, qui ont des fois des familles sont affectés quelquefois loin de chez eux. Logique. Bref, je referme la parenthèse...

 

2. La cellule mobilité : Elle doit sans doute employer des précaires qui ne connaissent pas le système. Je m'explique : on appelle, on a un monsieur ou une charmante dame. Elle nous donne notre barème, que l'on a calculé parce que c'est pas sorcier. Et ensuite elle doit avoir un écran avec les questions les plus fréquentes. Sauf que dès qu'on sort du cadre, elle ne sait plus. Bref, une réussite, on nous met des gens totalement à côté de la plaque pour répondre. Respect ?

 

3. 45% de satisfaits : C'est bien, qu'on nous dit. Pour les 55% qui, n'ont plus de salaire, un salaire à mi-temps car trop loin, un boulot entravé par les kilomètres, la fatigue, des difficultés financières, plus d'espoir pour certaines de retrouver un boulot, reconversion difficile, c'est dur.

Mais on se satisfait de 45%, pourcentage en baisse constante.

 

4. Les femmes qui partaient à la retraire après 15 ans : Partir à la retraite après 15 ans, demandait d'avoir un mari qui gagne bien sa vie, car la retraite est assez faible après 15 ans. Et je doute que beaucoup de personnels pouvait se le permettre. Et puis, je trouverais plutôt rassurant, si cela était encore possible, que ces femmes ne partent plus en retrait à 40 ans, par amour du métier (eh, oui, nous aimons ce métier), ou parce qu'elles veulent être indépendantes tout simplement...

 

5. L'allongement de la durée du travail : Evidemment, faire travailler les gens plus longtemps, ça ne crée pas de poste pour les autres, là on est d'accord.

 

6. Choisir l'académie : Le conjoint étant muté, notamment les militaires, par exemple, ne "choisissent" pas forcément l'endroit où ils vont être mutés ! Les personnes qui travaillent dans le privé ou même dans la fonction publiques, ne choisissent pas non plus ! Dans quel monde vit-on au ministère de l'Education Nationale?

Les mutations se font selon les aléas de la vie, le travail qui se déplace, le chômage qui demande à bouger ailleurs, un membre de la famille qui demande des soins... Bref, les demandes de mutation sont pour très peu d'entre elles des demandes de confort !

Et en plus le recrutement est académique, soit recrutons davantage dans les régions déficitaires ! Et payons les gens un peu plus pour qu'ils restent ! Le salaire de départ 1500 euros, pour la région parisienne, ça peut faire juste ; s'en aller pour souffler financièrement, ça se comprend!

 

7. Au niveau du choix de l'académie, les personnes actuellement coincée à Lyon depuis 3, 4 ans apprécieront.

Et j'ajoute que les régions ne peuvent être attractives ou déficitaires : dans le Centre, le 28 est déficitaire, le 37 excédentaire. Dans la région Midi-pyrénées, le 31 est ultra-excédentaire, mais le Tarn et Garonne, beaucoup moins. Bref, dans une même région cohabitent des départements très différents.

Et la région parisienne est moins défictaire qu'on le dit, car on peut atteindre un département excédentaire avec peu de points venant du 93 (??!! Voir dans le 37).

 

 

Bref, si le système était aussi simple, il fonctionnerait. Si on était aussi aidé par la fameuse (fumeuse?) cellule mobilité, ça se saurait. ET SI LA PRIORITE POUR RAPPROCHEMENT DE CONJOINT ETAIT APPLIQUEE, on attendrait pas 3 ou 4 ou 5 ans !

Les différences de traitement entre les fonctionnaires professeurs des écoles selon leur département d'affectation est INHUMAINE. Si on est dans un de ces départements déficitaires PRISONS, on n'a plus qu'à arrêter de travailler et d'avoir des difficultés financières énormes, ou alors se reconvertir (merci pour certaines, on est déjà dans la reconversion). Ou alors, penser à des solutions extrêmes comme certaines personnes l'ont déjà fait avec succès (immérité d'ailleurs, le chantage est tout simplement une horreur). Voilà à quoi mène tout cela. 

Ce n'est pas une cellule mobilité qu'il nous faut, c'est une cellule-écoute-psychologue. Ah je suis de mauvaise fois, elle existe bien. Pour m'amuser (car je vais bien malgré tout merci), je l'ai appelé : eh bien, devinez quoi ? Il faut que j'aille dans mon département d'affectation pour voir un psychologue. Donc je dois faire 5 heures de voiture pour rencontrer un psy pendant 30 minutes.Ca fait cher le psy gratuit.

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Qui Sommes Nous ?

  • : Enseignants en galère de mutation...
  • : Des professeurs des écoles en attente de mutation qui dénoncent le système injuste de mutation. NOUS REJOINDRE OU NOUS CONTACTER : collectifmuteznous@gmail.com
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L'injustice du système

  Le système de mutation des enseignants du premier degré (qui a évolué en 2007/2008) présente des dysfonctionnements :

* Ce système ne respecte pas l’article 60 de la loi n°84-16 du 11 janvier 1984 modifiée relative aux statuts de la fonction publique d’état qui donne la priorité :

* Aux fonctionnaires séparés de leurs conjoints

* Aux situations relevant du handicap

* Aux fonctionnaires exerçant dans les quartiers urbains sensibles

 

* Ce système crée des inégalités de traitement selon les départements. En effet certains départements déficitaires-prison refusent de laisser sortir des professeurs en attente de mutation (avec d’énormes barèmes) alors que les départements excédentaires mutent aisément leurs enseignants. Ainsi des collègues de départements excédentaires peuvent obtenir un département avec moins de points au barème qu’un collègue demandant sa mutation en provenance d’un département déficitaire : l'argument du barème national qui est le premier qu'on nous oppose n'est donc pas respecté.

 

* Ce système ne nous permet pas de nous projeter dans l’avenir car le calibrage des postes fluctue chaque année. Nos choix ne peuvent se faire en toute connaissance de cause. Comme si nos vies se jouaient sur un coup de dés. Il n’y a aucune échéance.

 

* La suppression massive de postes dans l’Éducation Nationale, dont nous sommes les victimes collatérales, accentue les dysfonctionnements du système de mutation.

 

* Le recrutement local réduit nos chances de mutation : des stagiaires sont affectés sur des postes dans les départements où nous vivons alors que nous attendons depuis des années et que nos mutations nous sont refusées.

 

Les situations causées par la non-obtention de la mutation, sont insupportables. En effet pour la plupart d'entre nous, cela fait plusieurs années que nous demandons une mutation pour rapprochement de conjoint sans avoir de transparence sur

la possibilité d'une mutation dans les années à venir. Notre vie privée est ainsi mise en attente avec impossibilité de se projeter dans l'avenir.

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