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30 avril 2015 4 30 /04 /avril /2015 22:36
Rassemblement du 29 avril, article La Dépêche.

Profs sans formation : la colère monte

Publié le 30/04/2015 à 03:51, Mis à jour le 30/04/2015 à 07:19

Éducation

image: http://static.ladepeche.fr/content/media/image/large/2015/04/30/201504301929-full.jpg

Ces enseignants attendent d'être affectés en Haute-Garonne pour y rejoindre leur conjoint. Dans le même temps, le rectorat recrute 20 professeurs sans formation pour terminer l'année./Photo DDM, C. Dm.

image: http://www.ladepeche.fr/images/pictos/zoom.png

Des enseignants qui attendent depuis des années de pouvoir travailler en Haute-Garonne, dénoncent le premier recrutement de professeurs sans formation.

Deux cent dix-neuf enseignants en attente de mutation en Haute-Garonne d'un côté. Vingt professeurs contractuels, sans formation, engagés pour deux mois, de l'autre.

Une situation «ubuesque» que dénonce le collectif des «Mutez-nous». Ces enseignants demandent depuis des années à être mutés en Haute-Garonne pour rejoindre leur conjoint. Certains enseignent dans la région. D'autres beaucoup plus loin, notamment en région parisienne et vivent séparés de leur conjoint, et parfois de leurs enfants.

Or, cette année, non seulement ils n'obtiendront pas satisfaction, mais ils vont assister au recrutement de vingt enseignants contractuels, pour répondre à une pénurie de professeurs en maternelle et élémentaire.

Ces vingt enseignants sont recrutés sur entretien. Pour la plupart, ils ont échoué au concours de professeur. Ils sont titulaires d'un diplôme de Bac + 3 ou Bac +4, mais n'auront pas reçu la formation spécifique délivrée à tous les enseignants titulaires. Selon le rectorat, ce recrutement est dû à de nombreux congés de longue durée non prévus.

«C'est tout simplement inadmissible. C'est une dégradation des conditions d'enseignement. Nos enfants méritent mieux», explique Jean-Claude Tarroux, du syndicat Force Ouvrière, venu soutenir le collectif, hier devant le rectorat d'académie.

«Mon mari travaille depuis 3 ans à Auterive, et moi je suis obligée de continuer à travailler en Seine-Saint-Denis. Je ne le vois que toutes les six semaines, pendant les vacances, car cela me coûte trop cher», explique Nabila, une professeur.

Une trentaine d'enseignants dans des situations similaires sont à ses côtés. Céline fait deux heures de route chaque jour pour aller travailler dans le Tarn. Claire s'est mise en disponibilité de l'Éducation nationale pour rejoindre son mari à Toulouse, et a trouvé un emploi en CDD dans un institut pour enfants handicapés. «J'ai la peur du lendemain», avoue-t-elle.

Au rectorat, le directeur des ressources humaines, Jean-Jacques Vial, explique que ce sont les départements d'origine de ces enseignants qui l'empêchent de les recruter «au pied levé» en Haute-Garonne. «Cela déséquilibrerait tout l'édifice». Eux n'attendent que ça.

Le chiffre : 218

enseignants titulaires >en attente de mutation. Ils demandent depuis des années à travailler en Haute-Garonne pour rejoindre leur conjoint. Dans le même temps, l'académie annonce le recrutement de 20 contractuels sans formation pour faire face à la pénurie en cette fin d'année.

Cyril Doumergue


En savoir plus sur http://www.ladepeche.fr/article/2015/04/30/2096611-profs-sans-formation-la-colere-monte.html#aMIUHUACuqCw8x03.99

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Qui Sommes Nous ?

  • : Enseignants en galère de mutation...
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L'injustice du système

  Le système de mutation des enseignants du premier degré (qui a évolué en 2007/2008) présente des dysfonctionnements :

* Ce système ne respecte pas l’article 60 de la loi n°84-16 du 11 janvier 1984 modifiée relative aux statuts de la fonction publique d’état qui donne la priorité :

* Aux fonctionnaires séparés de leurs conjoints

* Aux situations relevant du handicap

* Aux fonctionnaires exerçant dans les quartiers urbains sensibles

 

* Ce système crée des inégalités de traitement selon les départements. En effet certains départements déficitaires-prison refusent de laisser sortir des professeurs en attente de mutation (avec d’énormes barèmes) alors que les départements excédentaires mutent aisément leurs enseignants. Ainsi des collègues de départements excédentaires peuvent obtenir un département avec moins de points au barème qu’un collègue demandant sa mutation en provenance d’un département déficitaire : l'argument du barème national qui est le premier qu'on nous oppose n'est donc pas respecté.

 

* Ce système ne nous permet pas de nous projeter dans l’avenir car le calibrage des postes fluctue chaque année. Nos choix ne peuvent se faire en toute connaissance de cause. Comme si nos vies se jouaient sur un coup de dés. Il n’y a aucune échéance.

 

* La suppression massive de postes dans l’Éducation Nationale, dont nous sommes les victimes collatérales, accentue les dysfonctionnements du système de mutation.

 

* Le recrutement local réduit nos chances de mutation : des stagiaires sont affectés sur des postes dans les départements où nous vivons alors que nous attendons depuis des années et que nos mutations nous sont refusées.

 

Les situations causées par la non-obtention de la mutation, sont insupportables. En effet pour la plupart d'entre nous, cela fait plusieurs années que nous demandons une mutation pour rapprochement de conjoint sans avoir de transparence sur

la possibilité d'une mutation dans les années à venir. Notre vie privée est ainsi mise en attente avec impossibilité de se projeter dans l'avenir.

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